Une cosmologie à usage personnel
Née en 1948 à La Havane (Cuba) Ana Mendieta fut envoyée avec sa sœur Raquelin, pendant la révolution castriste, à 12 ans, dans un orphelinat américain de l’Iowa, alors que son père était emprisonné pour collaboration avec les États Unis. Cet arrachement au milieu familial et le déracinement de l’exil constituèrent une plaie qu’elle s’emploiera à couturer durant toute sa brève existence. La vie et l’œuvre d’Ana Mendieta peuvent en grande partie se lire comme une quête des origines et de son identité, notamment à travers son propre corps et des performances ritualisées aux fortes connotations panthéistes.
Le corps comme vecteur de création
Le corps (de l’artiste) en tant qu’énoncé performatif, comme écriture ou signe, est devenu central dans l’art à partir des années 1950, notamment à travers l’enseignement de John Cage et les performances ( représentations interactives pluridisciplinaires reposant essentiellement sur des actions)[…]



Source : artefields.net
Paru la première fois sur artefields.net : Ana Mendieta, je suis une sculpture